Animalités:

L’animal, dans les arts contemporains les plus récents, joue souvent le rôle de substitut de la personne humaine .. La frontière qui sépare l’homme de l’animal est d'ailleurs régulièrement discutée dans diverses disciplines.

Le thème de l’animalité a pris de l’ampleur, notamment pour signifier un «devenir animal » de l’homme. Ce devenir animal serait la condition du passage d’un territoire balisé(civilisé) à un lieu de vie régit par une forme d’instinct. 

La peinture de Bacon explorerait l’un de ces mondes où le caractère indécis de la forme oscille entre la viande et l’animal faisant ressortir un sentiment de malaise. 

Janas Sterbak (plasticienne) aborde la problématique de la viande comme métaphore concrète du corps humain et animal en créant une robe de chair (à partir de steaks de boeufs). 

La faune réinventée de Joan Fontcuberta (photographe plasticien/ installateur) aborde le même thème ainsi que les assemblages de peluche d’Annette Messager et les hybridations de Thomas Grünfeld. 

Le glissement qui consiste à passer de l’animal-humain à l’homme comme devenir de l’animal paraît être une inversion ironique logique 
(à la manière des fables d'Esope).
On retrouve ces formes dans les travaux de Maurico Cattelan, Alain Séchas...

Cf: Jacques Durand, Brigitte Léal, Catherine Grenier, François Cohen, "La part de l'autre" Catalogue de l'exposition sur l'animal de Carré d'Art, Musée d'Art contemporain de Nîmes , éditions Actes Sud